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Bulletin de l'Académia Del Tango
17 août 2013

MARISA TALAMONI

 
L'importance du dialogue au sein du couple       
29-06-2006
Editeur : La Salida n°49, juin à septembre 2006
Auteur : Fabrice Hatem

Originaire de Rosario, bien connue en France où elle est venue à maintes reprises avec son partenaire Ricardo Calvo, Marisa insiste sur l'importance de la communication au sein du couple.

- Qu'est ce qui fait qu'une personne danse bien ?

Quand elle est en communication avec l'autre ; quand les deux partenaires s'écoutent comme dans un dialogue, qu'ils sont en complicité, en harmonie, qu'ils cherchent ensemble la pulsation. L'élégance, la posture, la qualité de la marche, l'équilibre ont également beaucoup d'importance. Enfin, je suis sensible à un travail très en terre, à un tango qui se projette depuis le sol. Il faut réunir tout cela. On peut être triste ou gai, cela n'a pas d'importance. La beauté est intérieure, elle provient d'une émotion qui se voit et touche les gens. Les attitudes narcissiques provoquent au contraire un sentiment de rejet.

- Quelles sont les principales difficultés ?

Il y a plein de raisons possibles pour ne pas bien danser : blocage émotionnel, stress, etc.  Pour s'améliorer, les danseurs doivent prendre conscience de leur propre corps et utiliser la plus petite quantité possible d'énergie pour réaliser le mouvement. Lorsque l'on arrive à cela, on rentre dans l'harmonie. Et cela transforme également la manière d'être dans la vie courante : les personnes qui se mettent à danser deviennent peu à peu plus communicatives, souples, relâchées, émotives, expressives. Mais c'est quelque chose qui doit être vécu, ressenti, d'une manière personnelle, pas en copiant quelqu'un d'autre.

- Comment les surmonter ?

J'essaye de faire avec mes élèves un travail à la fois sur le physique, l'émotionnel et le relationnel. Il faut d'abord s'autonomiser, débloquer les articulations, prendre conscience de son corps, améliorer la coordination, la dissociation, le contact au sol.

Puis il faut chercher la communication dans le couple, l'harmonie avec l'autre. Le tango se fait à deux, et l'homme doit respecter l'espace d'expression de la femme. Il faut rompre avec les approches individualistes. Bien sur, le guidage doit être clair et précis, sinon les partenaires ne vont jamais se rencontrer. L'homme propose avec beaucoup d'amabilité, des mouvements, une amplitude  et une direction déterminés, mais il ne dit pas comment le faire. Le rôle de la femme est réaliser, et les deux ont rôle actif.

Il faut aussi retrouver le sentiment du jeu, la créativité.  Les exercices d'expression corporelle, le psychodrame, peuvent aider à cela. Les gens attendent souvent qu'on leur montre des figures, mais le tango ce n'est pas cela. L'adorno est personnel, musical, un jeu avec l'autre. C'est un dialogue que l'on même en dansant, une création.

- Quel est le rôle de la sociabilité ?

Nous les argentins, ne dansons pas sur tous les tangos, mais seulement lorsque le thème et l'orchestre nous plaisent. Nous profitons aussi de la nuit, de la conversation, de la musique. Il ne faut pas danser comme des machines, ce n'est pas une gymnastique. Il y a aussi une dimension sociale dans la milonga, qui est de ce fait quelque chose de très différent d'un show.

 

« Comme c'est beau de les voir danser »

En contemplant cette oeuvre magnifique de Julio Vanzo, je perçois le volume du couple enlacé : c'est une représentation tridimensionnelle, embellie par le contraste des couleurs de fond. .

La continuité et la force de son traiy reflètent la fluidité du mouvement de la danse et un abrazo solide, fermé. Je sens l'harmonie, la tenue, et un dialogue entre les  partenaires.

Ma lecture de cette oeuvre commence par le pied droit de l'homme, remonte par son pelvis jusqu'à atteindre son torse, qui, en s'entrelaçant avec le bras et le regard de la femme, lui transmet de la passion, de la chaleur. Et cette l'énergie va vers sa poitrine, traverse son pelvis et redescend jusqu'à son pied droit.

C'est cette sensation qui me fait dire : "comme c'est beau de les voir danser... ".

 

Brève biographie  de Julio Vanzo

Descendant d'une famille de peintres du Tyrol autrichien, il est né à Rosario (Santa Fe) le 12  octobre 1901. Peintre et graveur, il a exposé à partir de 1919 ses oeuvres dans de nombreuses expositions nationales et provinciales, ainsi qu'aux Etats-Unis, obtenant différents récompenses,. En 1981, lors d'une grande exposition rétrospective, plus de 200 de ses oeuvres furent exposées  au Museo Castagnino de sa ville natale.

Brillant coloriste, ses peintures se caractérisent par un trait large et vigoureux. Ses volumes présentent dans certaines œuvres un aspect presque sculptural. Il est l'auteur d'une série de zincographies sur l'ouvrage "Martín Fierro", exposées en 1953 à  New York. La thématique du tango le mobilisa au cours de  dernières années, faisant de l'un des interprètes plastiques indiscutés de la musique portègne. Il est décédé en 1984.                         

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“ Nos bailamos un tango, viejito.....?

 

 

 

Al bailar están dialogando, nunca imponiendo. Uno habla y después de escuchar el otro contesta. Atención, sólo después de escuchar. Porque en el tango, como en la vida, si no me tomo el trabajo de escuchar, voy a presuponer que sé lo que me van a decir, y nunca contestaré al otro. Sí, acaso, contestaré a mis suposiciones, pero nunca al otro. Así el diálogo real deja de existir y se convierte en un monólogo. El baile de tango, es una danza de pareja en la que cada uno improvisa de acuerdo al movimiento del otro.

  

Si no entienden qué es bailar tango, si no entienden su sentido, podrán hacer pasos, pero nunca van a bailar tango. El tango es una danza de pareja abrazada, con un abrazo que es contención, no estrujamiento. Abrazar es dar con los brazos abiertos y el que da con los brazos abiertos recibe con todo el cuerpo.

Así unidos, los dos integrantes se desplazan en el espacio, pero no es un espacio cualquiera. Es un espacio creado por los dos.

Es un verdadero diálogo corporal y amoroso, donde los dos manejan la autodeterminación y donde hay momentos de silencio, que forma parte del diálogo, que lo enriquece si quieren, pero nunca lo anula.

Aunque uno tome la iniciativa del primer movimiento, de acuerdo a cómo sea la respuesta, ya sea por velocidad, amplitud o dirección, es el siguiente movimiento. Por eso hay que aprender a vivir el error como posibilidad de enriquecimiento.

Si no le doy el espacio, él se lo va a tomar... mi pareja está allí para mostrarme cómo soy.

Si esto no hubiese sido así, el tango no existiría. No deben enojarse ante un fallo, busquen el contacto con el otro e intenten crear juntos.

Finalmente el tango es una forma de autoconocimiento, porque así como en nuestra relación, ya sea como amigo, amante, padre, conozco mi calidad de tal a partir del otro, en el tango puedo ser un protector o un protegido, un dominado o un dominador, puedo ser infinitamente tierno, violento o tal vez la mezcla de todo eso, y mi pareja está allí para mostrármelo.

Esto que planteo no es fácil, pero sólo cuando lo entiendan podrán bailar y además, de una manera distinta cada día: a veces con violencia, otras con ternura, otras en verdadero éxtasis, pero seguro no interrumpirán la danza.

El encuentro es diálogo, no improvisación, el diálogo es escuchar al otro, no suponer, el abrazo es dar espacio, no atrapar.

          El tango es dialogar, dialogar, dialogar.

 

        Fragmento del Libro: “Amarse con los ojos abiertos
    Silvia Salinas  y  Jorge Bucay
   

 

"On danse un tango viejito?"

Leur danse est un dialogue, elle n’a jamais rien d’imposé. L'un parle et, après avoir écouté, l'autre répond. Attention, seulement après avoir écouté. Parce que dans le tango, comme dans la vie, si je ne fais pas l'effort d'écouter, je vais présupposer que je sais ce que l’on va me dire, et jamais je ne répondrai à l'autre.

  

Oui, à la rigueur, je répondrai à mes propres suppositions, mais jamais à l'autre. Ainsi le vrai dialogue cesse d'exister et se transforme en monologue. La danse du tango est une danse de couple dans laquelle chacun improvise en fonction du mouvement de l'autre. S’ils ne comprennent pas ce que signifie danser le tango, s’ils ne comprennent pas son sens, ils pourront faire des pas, mais jamais ils ne danseront le tango.Le tango est une danse de couple enlacée, avec un enlacement qui est retenu et non pas enfermé. Enlacer, c’est donner avec les bras ouverts et celui qui donne avec les bras ouverts reçoit avec tout le corps.

Ainsi unis, les deux danseurs se déplacent dans l'espace, mais ce n'est pas un espace quelconque. C'est un espace créé par eux deux.

C'est un véritable dialogue corporel et amoureux, où les deux décident par eux-mêmes, où existent des moments de silence qui font partie du dialogue, qui l'enrichissent s'ils le veulent, mais qui ne l'annulent jamais.

Même si l'on prend l'initiative du premier mouvement, selon le type de réponse, que ça soit à cause de la vitesse, de l’amplitude ou de la direction, on est déjà au mouvement suivant.C'est pour cela qu’il faut apprendre à vivre l'erreur comme une possibilité d'enrichissement.

          Si je ne lui donne pas l'espace, lui le prendra... mon partenaire est là pour me montrer comment je suis.

Si ça n'avait pas été ainsi, le tango n'existerait pas. Ils ne doivent pas s’énerver face à une erreur, ils doivent chercher le contact avec l'autre et essayer de créer ensemble.

Finalement le tango est une forme de connaissance de soi, parce que tout comme dans une relation, qu’il s’agisse d’un ami, d’un amant ou d’un père, j’apprends à me connaître à travers l'autre. Dans le tango je peux être protecteur ou protégé, dominé ou dominateur, je peux être infiniment tendre, violent ou peut-être le mélange de tout cela, et mon partenaire est là pour me le montrer.

Ce que j’expose n'est pas facile, mais ils pourront danser seulement quand ils le comprendront et ils danseront de plus d'une manière différente chaque jour:quelques fois avec violence, d'autres avec tendresse, d'autres encore dans une extase véritable, mais ce qui est sûr c’est qu’ils n’interrompront pas la danse.

La rencontre est un dialogue, pas une improvisation, le dialogue c'est écouter l'autre, ça n’est pas supposer. L’enlacement, c'est donner de l'espace, pas enfermer.

          Le tango c’est dialoguer, dialoguer, dialoguer.

 

Fragment du Livre : "S'aimer avec les yeux ouverts"   
    Silvia Salines et Jorge Bucay

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Aprender a volar

 

 

 

Duro es el camino y sé que no es fácil
      no sé si habrá tiempo para descansar
        en esta aventura de amor y coraje
        sólo hay que cerrar los ojos y echarse a volar.
       
        Y cuando el corazon galope fuerte, déjalo salir
        no existe la razón que venza la pasión, las ganas de reír.
       
        Puedes creer, puedes soñar
        abre tus alas, aquí está tu libertad
        y no pierdas tiempo, escucha al viento
        canta por lo que vendrá
        no es tan difícil que aprendas a volar.
       
        No pierdas la fe, no pierdas la calma
        aunque a veces este mundo no pide perdón
        grita aunque te duela, llora si hace falta
        limpia las heridas que cura el amor.
       
        Y cuando el corazón galope fuerte, déjalo salir
        no existe la razón que venza la pasión, las ganas de reír.
       
        Puedes creer, puedes soñar...
        Y no apures el camino, al fin todo llegará
        cada luz, cada mañana, todo espera en su lugar.
       
        Puedes creer, puedes soñar...

Patricia Sosa
   

Apprendre à voler

Dur est le chemin et je sais qu’il n’est pas facile
        je ne sais pas s'il y aura du temps pour se reposer
        dans cette aventure d'amour et de courage
        il faut seulement fermer les yeux et se mettre à voler.
       
        Et quand le coeur galope fort, laisse le s'exprimer
        il n’y a pas de raison qui puisse vaincre la passion, les envies de rire.
       
        Tu peux croire, tu peux rêver
        ouvre tes ailes, ici réside ta liberté
        et ne perds pas ton temps, écoute le ven
            il chante ce qui arrivera
        il n’est pas si difficile d’apprendre à voler.
       
        Ne perds pas la foi, ne perds pas le calme
        bien que parfois ce monde ne demande pas pardon
        crie même si ça fait mal,  pleure si ça te manque
        nettoie les blessures que guérissent l'amour.
       
        Et quand le coeur galope fort, laisse le s'exprimer
        il n’y a pas de raison qui puisse vaincre la passion, les envies de rire.
       
        Tu peux croire, tu peux rêver...
        Et ne te dépêche pas en chemin, à la fin tout arrivera
        chaque lumière, chaque lendemain, tout demeure à sa place.
       
        Tu peux croire, tu peux rêver...

Patricia Sosa

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